ITTEVILLE, située entre la Juine et l’Essonne à environ 45 kms au sud de Paris, s’est développée autour de son église du XIIème siècle dédiée à Saint Germain et s’étend actuellement sur 1220 hectares.
A l’origine, vers l’an 613, une métairie ou « Villa » fut construite par ITTE, épouse de Pépin de Landen, maire du palais de Clothaire II, d’où son nom “ITTAE VILLA”, maison de ITTE. Au moyen âge, c’était une bourgade ceinte de murs dont témoignent encore aujourd’hui les « portes » qui y donnaient accès.
Véritable place forte jusqu’à l’usage de la poudre, Itteville fut prise par les Anglais pendant la guerre de cent ans et rachetée par la ville de Paris en 1360 lors du Traité de Brétigny (près de Chartres). Pendant cette période, les chanoines déléguaient leurs pouvoirs aux prévôts puis aux maires qui achetaient leur charge et se comportaient souvent en petits tyranneaux.
En 1594, le Chapitre de Notre-Dame de Paris vendit la seigneurie à Jacques Lecomte, conseiller du Roi ; à sa mort, elle passa à Jean de Moucy, son gendre. Durant la Fronde, les exactions des gens de guerre furent nombreuses et la misère très grande on relève, en 1652, 191 décès dans la commune.
En 1714, la Seigneurie fut partagée en deux: Seigneurie de l’Epine et Seigneurie d’Itteville, laquelle fut encore morcelée par la suite.
En 1789, la paroisse comptait 125 feux. Après la révolution, le village fut ravagé en 1814 et 1815 par les Cosaques puis par les Bavarois. La guerre de 1870 lui valut l’invasion des Allemands. Au titre de la souscription nationale pour la libération du territoire, en 1872, la commune dut verser la somme de 11.985 francs or pour 799 habitants. Itteville paya cher la victoire de 1918 : 52 morts pour 843 habitants.
Au cours de la guerre 39-45, le village connut les mêmes tourments et deuils que les autres villages français puis, les joies de la Libération.
Last modified: 28/06/2017